Le 7e Régiment de Chasseurs à travers ses Chefs de Corps
On peut trouver les racines des régiments de Chasseurs dans les Compagnies Franches de 1727, devenues Volontaires Royaux en 1745 et Légion Royale de 1747 à 1776. Les chasseurs à cheval apparaissent à cette époque, en appoint des régiments de Dragons. Mais ce n’est qu’en 1779 que seront créés les six premiers régiments de Chasseurs à cheval et les origines de notre régiment sont dans le 1er de ces régiments, appelé aussi Chasseurs des Alpes, quand il reçoit comme complément en 1784 un bataillon de Chasseurs à pied. Cela explique ses différents uniformes, habit bleu, culotte blanche pour le 1er Chasseurs, habit vert, culotte chamois et parements rouges, quand il devient Chasseurs des Alpes. Puis vint l’Ordonnance de Louis XVI du 17 mars 1788. Elle transforme les six régiments de dragons les plus anciens en 6 régiments de chasseurs, numérotés de 1 à 6. Le 1er des régiments de chasseurs d’antan prend donc simultanément le n° 7. C’est à partir de cette date que notre régiment existe sous le nom que nous lui connaissons. Il est alors en garnison à Douai. Pour rappeler son origine nordiste on l’appelle aussi Chasseurs de Picardie.
La lignée de nos Chefs de Corps
Légion Royale
Date | Chef de corps |
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1747 | de CHABOT la SERRE |
1759 | de CHABOT |
1760 | de MELFORT |
1761 | de VALLIERE |
1763 | de NICOLAI |
1765 | de COIGNY |
1774 | de LAUZUN |
1er Régiment de Chasseurs
Date | Chef de corps |
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1779 | de CELLIER |
1780 | de GLINGLIN |
Chasseurs des Alpes
Date | Chef de corps |
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1784 | de la PERRONAYS |
7e Régiment de Chasseurs de Picardie
Date | Chef de corps |
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1788 | le DUCHAT de RURANGE de REDERQUIN |
1789 | de CONTADES [1] |
1791 | d’AIGUILLON [2] |
1792 | SCHEGLINSKI |
1793 | MEMEZ |
1794 | de MONTBRUN |
1799 | de LAMUNEE |
1801 | de LAGRANGE [3] |
1807 | de PIRÉ [4] |
1809 | BOHN [5] |
1812 | DELAITRE |
1813 | de VERDIERE |
Pendant la Première Restauration, le régiment devient Chasseurs d’Orléans. Aux Cent Jours, il reprend le n° 7. Licenciés à Strasbourg par Ordonnance royale du 16 juillet 1815, nos chasseurs sont renvoyés dans leurs foyers. Le régiment est ensuite rebâti de toutes pièces, avec des officiers choisis par le Chef de Corps. Il reste fidèle au vert, sous le nom de Chasseurs de Corrèze, jusqu’en 1825.
Date | Chef de corps |
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1815 | de ROCHAMBEAU |
1816 | MERMET |
1820 | d’ARGOUT |
1822 | de WIMPFEN |
7e Régiment de Chasseurs à cheval créé par Ordonnance du 19 février 1831
Date | Chef de corps |
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1831 | JOURDAN |
1838 | GUIBOUT |
1843 | BIZIAUX |
1847 | LANNES de MONTEBELLO |
1851 | BERGEG de CASTELLANE |
1854 | de MIRANDOL |
1856 | DUMAS |
1858 | SAVARESSE |
1859 | d’ESTIENNE de CHAUSSEGROS |
1864 | DELEBEC |
1866 | THORNTON |
1870 | MIEULET de RICHUBONT |
1885 | du HAMEL de CHANCHY |
1891 | DOREAU |
1896 | SIBONE de la MORUIERE |
1899 | du BOIS de MEYRIGNAC [6] |
1900 | FABRE |
1901 | MENEUST |
1902 | BESSET |
1907 | MATUSZYNSKI |
1914 | REY |
1918 | MEAUDRE |
1920 | DELAAGE de CHAILLON |
1925 | SAGOT |
1931 | PETIET |
1934 | JACOTTET |
1936 | de MONTMORIN de SAINT HEREM |
1938 | BRENET |
Le régiment est dissous en août 1939 et donne naissance à cinq Groupements de Reconnaissance de Division (GRDI) et de Corps d’Armée (GRCA). Il est reconstitué à Nîmes en septembre 1940.
Date | Chef de corps |
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1940 | SCHOTT |
Le régiment est dissous en 1942 à l’invasion de la zone libre par les Allemands.
7e Régiment de Chasseurs d’Afrique créé avec le 2e Spahis algérien
Date | Chef de corps |
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1915 | de SAZILLY |
1915 | SOLLE |
Dissous en 1916, reformé en 1940.
Date | Chef de corps |
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1940 | le COULTEUX de CAUMONT |
Dissous en 1941. Reformé en 1943 à partir des Chantiers de jeunesse.
Date | Chef de corps |
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1943 | VAN HECKE |
1945 | de VANDIERES de VITRAC |
1947 | de CARMEJANE |
Dissous à Berlin, reformé à Pirmasens.
Date | Chef de corps |
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1949 | MAYET |
1951 | QUOSVILLAIS |
1953 | GOURS |
1957 | de la FERTE SAINT NECTAIRE |
1959 | B. CHEVALIER |
1962 | DUFAURE de CITRES |
Dissolution à Friedrichshafen fin mai 1963 avec le même chef de corps. Le régiment devient 7e Chasseurs le 1er juin 1963 avec le même chef de Corps, jusqu’à une nouvelle dissolution le 31 mai 1964.
7e Régiment de Chasseurs d’Arras
Création le 1er juillet 1964 à partir du 29e régiment de Dragons, rentré d’Algérie au printemps 1964 et dissous à Arras. Sur la liste des chefs de Corps de notre salle de tradition figure en 1964 le nom de DUPLAY. Les anciens de cette époque ne connaissent pas ce nom. Voici nos 14 chefs de Corps :
Période | Chef de corps |
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1964-66 | COL Jérôme LÉVESQUE |
1966-68 | COL Paul GUILLAUT |
1968-70 | COL René MASSIAS |
1970-72 | COL LEJEUNE |
1972-74 | LCL DUMESNIL ADELÉE |
1974-76 | COL Bernard de BRESSY de GUAST |
1976-78 | COL de BELLOY de SAINT LIÉNARD |
1978-80 | COL Robert BATON |
1980-82 | COL Bernard BONAVENTURE |
1982-84 | COL Bernard DURIEUX |
1984-86 | COL Christian LORIFERNE |
1986-88 | COL PACORET de SAINT BON |
1988-91 | COL François HUDAULT |
1991-93 | COL Louis d’ASTORG |
Le régiment a été dissous le 30 juin 1993.
[1] Note LCL R.Telle : Erasme Gaspard de CONTADES, fils du marquis de CONTADES, petit-fils du Maréchal de CONTADES, est né à Montgeoffroy (Maine-et-Loire) le 7 mars 1758. Marié en 1781 à Marie-Marguerite de VILLIERS, il est nommé à l’âge de 31 ans Colonel du régiment des Chasseurs à cheval de Picardie. Il décède à Angers le 9 novembre 1834.
[2] Note LCL R.Telle : Armand-Désiré de VIGNEROT du PLESSIS RICHELIEU, dernier Duc d’AIGUILLON, est né le 31 octobre 1761, fils d’ Emmanuel-Armand (1720-1788) et de Louise de BREHAN. Il épouse en 1785 Jeanne de NAVAILLES ; Colonel le 15 décembre 1791, puis Général de brigade le 7 mai 1792, il meurt le 4 mai 1800, exilé à Hambourg. C’est le duc Armand-Désiré d’AIGUILLON qui proposa à l’Assemblée Constituante en 1789 que soit proclamée l’égalité des hommes à la naissance et l’abandon des privilèges.
[3] Note LCL R.Telle : Adélaïde, Blaise, François Le Lièvre, marquis de Lagrange et de Fourilles, est né le 21 décembre 1766 à Paris. Chef de brigade le 8 février 1801, Général de brigade le 25 juin 1807, Général de division le 29 juin 1809, baron d’empire le 13 février 1811, il meurt le 2 juillet 1833.
Volontaire en 1781, Aide de camp du maréchal Luckner, Colonel à Valmy. Participe à ce titre aux campagnes de 92, 93 et 94. Fait les campagnes d’Autriche, Russie et Pologne de 1805 à 1807. Il participe à la bataille d’Essling (où il perd un bras). Fait gouverneur de la Haute Autriche en août de la même année. Il sera commandant de la place d’Anvers en 1811, de Wesel en 1813 et de Metz en 1814. Il ne servira pas l’Empereur pendant les Cent-Jours. Il est nommé gouverneur de la 20e division militaire en 1815, puis de la 18e, poste qu’il gardera jusqu’à la révolution de 1830.
Voir le fonds Lelièvre de La Grange déposé aux Archives nationales le 20 mars 1974 (réf : 341AP).
[4] Note LCL R.Telle : Né le 31 mars 1778 à Rennes, Hippolyte, Marie, Guillaume de ROSNYVINEN, comte de PIRẺ, émigre en 1791. Il fait alors partie de l’armée des Princes, puis passe au service de l’Angleterre dans le régiment de Rohan. Il est blessé à Quiberon en 1795, puis se rallie au Premier consul et s’engage dans les hussards en 1800. Il est à Austerlitz, à Eylau. Colonel le 25 juin 1807, il est fait baron de l’Empire le 2 août 1808, combat en Espagne (Somo Sierra). Il obtient ses galons de général de brigade à la veille de la campagne de 1809 (10 mars), à laquelle il participe, toujours sous les ordres de Lasalle. Il fait la campagne de Russie, combat en Saxe, et est promu général de division à la veille de la bataille de Leipzig (15 octobre 1813). Il est de la campagne de France, se rallie durant les Cent-Jours, combat à Waterloo. Il est proscrit par Louis XVIII, et ne rentre en France qu’en 1819. Il meurt à Paris le 20 juillet 1850.
[5] Note LCL R.Telle : Le Colonel François-Joseph BOHN est tué en chargeant à la tête de son régiment le 14 juin 1809 à la bataille de Raab (110 km sud-est de Vienne) contre les autrichiens qui furent contraints de se replier.
[6] Note LCL R.Telle : Il s’agit du Colonel Joseph, Seine, Henry, Hubert, Conrad du BOIS, baron de MEYRIGNAC, décédé subitement à Dijon (21, rue Vauban) le 4 décembre 1901 à l’âge de 55 ans. Son gendre, le Lieutenant Jean d’ACHON qui avait épousé Henriette du BOIS de MEYRIGNAC, servait alors au 7e Régiment de Chasseurs. [Le LTN d’ACHON était à l’ESM de St-Cyr en 1895 ; à cette date, son frère François d’ACHON était Maréchal-des-logis au 4e Spahis et son frère René d’ACHON servait comme LTN au 10e Cuirassiers].