
Citadelle numérique et gare TGV européenne au coeur d’Arras pays d’Artois
Parmi les sujets évoqués au conseil de développement : la citadelle et la gare européenne.
ON EN PARLE
On se demande parfois à quoi sert Arras pays d’Artois. Ce conseil de développement regroupe des membres issus d’écoles de formation, de la culture, de l’économie, du sport... On y discute beaucoup, et des pistes intéressantes peuvent naître. Exemples. ...
Une citadelle numérique ? Une Silicon Valley chez Vauban, is it possible ? Oui à en croire Freddy Décima, de l’entreprise du même nom, basée à Saint-Laurent-Blangy. « Au niveau de la poudrière, nous souhaitons installer un data center pour l’hébergement téléphonique et informatique. Il s’intégrerait dans le paysage et serait le premier data center ouvert au public. » Autre idée numérique, un petit campus d’innovation. « On veut attirer les "digital native", les geeks à Arras. Avec des bureaux high-tech, des studios pour les jeunes, des locations de voiturettes, un cyber café avec licence IV... On espère récupérer des gens qui sont fatigués d’aller en TGV à Paris. » Un investissement, pour le data center et le campus, à hauteur de 2 M E. « C’est un projet symbolique de l’évolution de la citadelle », estime Jean-Marie Prestaux, le président du conseil de développement. Palo Alto, berceaucalifornien de Google et Facebook, n’a qu’à bien se tenir, la citadelle numérique arrive !
Autre piste évoquée dans l’aménagement de la citadelle par l’ancien directeur de l’office de tourisme d’Arras, « la végétalisation de la place d’Armes. De chaque côté, on aurait des arbres. Et de la pelouse au centre. » Mais quid du Main Square, alors ?
Une gare TGV européenne. Le dossier revient régulièrement sur le devant de la scène (notre édition du 16 octobre). « Ce qui était une utopie, il y a encore six mois devient quelque chose à étudier. » Dans les cartons, une nouvelle gare TGV pour ne pas rater les 500 à 700 000 visiteurs du Louvre Lens. « Des lignes Arras - Amsterdam et Arras - Cologne, c’est possible, affirme Jean-Marie Prestaux. Mais il ne faudra surtout pas faire une gare des betteraves (Haute-Picardie) bis ! »
Un tableau économique du pays d’Artois. Fabrice Bailleul, directeur de la Maison de l’emploi, a dressé un tableau économique du pays d’Artois. Quelques chiffres clés à retenir : les onze intercommunalités regroupent 206 603 habitants (soit 14 % du Pas-de-Calais). Le territoire offre 82 264 emplois. Le nombre de demandeurs d’emplois est 12 600. L’indice de développement humain (IDH4), créé par l’UNESCO et basé sur les revenus, l’éducation et l’espérance de vie, est dans le bleu. Il fait bon vivre dans le pays d’Artois !
JULIEN LECHEVESTRIER
PHOTOS SAMI BELLOUMIET CHRISTOPHE LEFEBVRE