
Six parcours d’accrobranches vont lancer l’aventure Cit’Loisirs, à la citadelle
Laurent Outreman exploite, avec un associé, un parcours d’accrobranches à Phalempin depuis huit ans.
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En théorie, le 23 avril, il sera possible de franchir les douves de la citadelle par les airs, à l’aide d’une tyrolienne. Ce sera le point de départ de six parcours d’accrobranches, en cours d’installation, près de la demi-lune d’Achicourt. Cit’loisirs, la société qui va les exploiter, compte développer d’autres activités de plein air sur l’ex-site militaire.
Il n’a pas le don d’ubiquité, et devra donc, dorénavant, partager son temps entre Phalempin et Arras. Laurent Outreman était, hier matin encore, sur le chantier d’installation du parcours d’accrobranches à la citadelle d’Arras, avant de filer, le midi, sur le site qu’il exploite déjà en forêt de Phalempin (treize parcours, et deux cabanes dans les arbres), près de Lille, avec sa première société, Chloro-fil.
Un projet qu’il a monté il y a huit ans avec un associé, sur les ruines d’un ancien camping, en louant une parcelle à l’Office national des forêts. Ex-commercial, il a tout plaqué pour « créer quelque chose », et se lancer dans l’aventure avec trois parcours adultes, et un parcours enfant. L’affaire s’étend aujourd’hui sur six hectares, avec une dizaine d’employés. Deux cabanes sur pilotis, flirtant avec des peupliers, ont été installées il y a un an. Le succès a été immédiat.
Si Laurent Outreman a commencé à poser ses plateformes, ses ponts de singe et ses tyroliennes à Arras, c’est grâce à une amie, qui voulait développer un parc de jeux indoor à Arras. Elle a eu vent du projet de reconversion de la citadelle, porté par la communauté urbaine d’Arras. Le binôme a commencé à plancher sur un projet l’été 2011. « On a envie de se développer, il y a de la demande, des élus sont volontaires et il y a de la place », explique Laurent Outreman, qui a créé, avec sa nouvelle associée, la société Cit’loisirs.
Le parcours est situé près des douves, avec une « base » sur une demi-lune. Les parcours adultes bénéficieront de départs et d’arrivées par tyrolienne. Des jeux d’enfants seront implantés sur place. Soit, au total, un parcours « baby », deux « enfant » et trois « adulte », ces derniers culminant à onze ou douze mètres de haut.
La conception et l’installation de ces six parcours nécessitent environ 150 000 E d’investissements. Mais ce n’est qu’une facette du projet.
Laurent Outreman et son associée ont livré à la communauté urbaine d’Arras un plan « triennal », qui représente au total un investissement de 500 000 E. « On a acheté le bâtiment 12, de 1 200 m², un ancien garage avec trois travées. On pense faire de la restauration rapide, simple, et proposer d’autres services », raconte Laurent Outreman, qui vise aussi l’installation d’un mini-golf, de cabanes sur pilotis, et la location de barques ou de pédalos sur les douves. « Le but, à trois ans, c’est de mettre en place ces activités-là. L’accrobranches reste une vitrine, mais il faut des produits complémentaires. » L’ordre des priorités n’est pas encore établi.
Comme à Phalempin, Laurent Outreman compte accueillir des entreprises, des centres aérés, et proposer un service traiteur, pour organiser des barbecues, voire des activités nocturnes. « J’ai besoin de faire quelque chose qui n’existe pas. Je veux innover, être le premier. Si on fait bien son job, on devient la référence », appuie Laurent Outreman, qui va rapidement s’occuper de recrutement : rien que pour lancer l’activité accrobranches à la citadelle d’Arras, deux personnes seront embauchées pour l’accueil, les briefings, l’équipement et l’accompagnement du public. Il faudra au moins ça pour ne pas perdre de vue les Tarzan du dimanche, dans cette jungle si dense !
par Benoît Fauconnier (arras@lavoixdunord.fr)